Zeus : ( S’ennuie à cent sous d’l’heure ) «Que des dieux dans c’t’univers ! Ni bêtes, ni créatures, même pas d’hommes ! Pas d’inconnu ni de rien ou de quoique ce soit à faire … Et si j’créais tiens ?! Un peu d’invention, de distraction, un peu d’peuplage juste pour voir, f’rait pas d’mal…».

Écriture rythmique, invention verbale, décalage : Stéphane Bault livre un texte bien ancré dans la mythologie grecque , mais ludique, moderne, parfois proche du slam. Dieux, monstres, taureaux, serpents, satires… Et pour compléter l’antique ménagerie : Les fragiles humains , cinquième roue du carrosse, contraints à se faire une petite place, condamnés à survivre, errer, combattre, et à tenter de s’émanciper des dieux dont ils sont les jouets…Les objets maltraités.
Les voici justement ces objets, exhumés de notre petit chantier de fouille. Brandis, manipulés, malmenés ou simplement posés là comme marques de personnages, ils sont prétexte au jeu, vecteurs d’énergie entre eux et les acteurs (contraints à leur tour de remplir leur destin).

Le destin au caddie : «Créatures al dente, j’ai bien destiné, accomplissez maintenant !»