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Les Bêtes

+ d'infos sur le texte de Charif Ghattas
mise en scène Alain Timár

: Présentation

Les Bêtes, satire sociale, sur ce que nous sommes au monde, enfermés dans des cases, des boîtes, dans de minuscules agencements d’une misère épouvantable, incapables de transcendance mais seulement de transhumance.
Il est question de la barbarie. De sa cruauté.
Il est question de la solitude et du vertige qui l’entoure.
Il est question de la frontière entre la réalité et son absence.
Il est question, non pas du temps qui passe, mais des êtres qui passent dans le temps.
Il est question de la maladie de la consommation.
Et il en est question jusqu’à l’anéantissement de tout ce qui empêche l’homme d’être un barbare.
Il est question de la société et de ses codes et de ses masques et de ses sectes et de ses boîtes plongées dans une obscurité infinie.
Il est question de la nausée.
Il est question d’amour et d’édifice. Et il est question de colonnes en plâtre soutenant un édifice en carton qui s’écroule.
Il est question d’une interrogation qui suppose une déclinaison de sous interrogations, qui elles mêmes en supposeront d’autres encore. Cette interrogation c’est : que sommes-nous au monde ?
Voilà à peu près de quoi il peut être question ici.
Pourtant, bien au-delà de tout ce à quoi Les Bêtes a attrait, de près ou de loin d’ailleurs, la seule chose que je peux affirmer, c’est qu’il s’agit très concrètement de Paul, de Line et de Boris qui se racontent des choses et qui vivent des choses, eu égard à leur rencontre, leur expérience, leurs aspirations, leurs désirs, leur histoire.
C’est de leur vertige à eux qu’il est question. De leur solitude à eux. De leur barbarie à eux. De la façon qu’ils ont eu de passer dans le temps, de s’y perdre, de s’y oublier, de s’y répéter, comme dans un labyrinthe, ou comme dans la salle de jeu d’un casino où jamais vous ne verrez d’horloge accrochée aux murs.
Les concernant, je ne dispose pas de données biographiques, et pourtant ils sont là, et ils parlent. Ma tâche consiste à les explorer avec une attention et un dévouement tout particulier. Peut-être représentent-ils un monde plus global, mais il n’empêche, ce sont eux et eux seuls qui ici posent la question : moi Paul, moi Line, moi Boris, que suis-je au monde ?

Charif Ghattas

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