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Les Guérillères

mise en scène Julie Hugon

: Présentation

Trois narratrices donnent corps à l'épopée féministe de Monique Wittig, plus de 50 ans après sa parution. Un souffle profond, toujours vivant.


La pièce


Quelque part, des elles fabriquent un monde et un langage à partir des ruines de l'ordre patriarcal. Elles vivent, dansent, chantent, et on ne les connaît que par de brefs instants rapportés, bouts de discours et éléments de leurs cosmogonies. Alors on s'agrippe et on tente comme elles de reconstituer une narration, toujours fragile. On sent une atmosphère de rires, de sauvagerie joueuse, de fêtes. Imperceptiblement, la violence s'immisce, les symboles sont renversés, des elles s'assemblent. Les ils apparaissent et une guérilla s'engage sur tous les fronts possibles, y compris celui du langage. La rage pourrait détruire le monde ou le sauver.


"Épopée puissante et violente, manifeste politique, utopie sensible" Maison de l'Écologie


L'autrice


Quand en 1969 Monique Wittig écrit Les Guérillères, elle est déjà l'autrice d'un roman ayant obtenu le prix Médicis, L'Opoponax. S'inscrivant explicitement dans la lignée du Nouveau Roman, elle conçoit son travail littéraire comme un « cheval de Troie », visant à défaire l'idéologie dominante dans le langage. Le travail sur le pronom comme marqueur de genre se retrouve dans plusieurs de ses œuvres. Plus largement, le récit est démonté et remonté à rebours des narrations classiques. Son œuvre littéraire est indissociable de son militantisme féministe, au sein de ce qui sera nommé le Mouvement de Libération des Femmes. Elle prône un féminisme matérialiste, et affirme dans le journal L’Idiot International que les femmes font partie d’une même classe sociale. Ainsi pour elle, les femmes sont aux hommes ce que les prolétaires sont aux bourgeois. Dans La pensée straight, elle théorise l'hétérosexualité comme un régime politique, les lesbiennes constituant des sujets subversifs en tant qu'elles échappent à la structure familiale hétérosexuelle. Ce constat l'amènera à formuler que « les lesbiennes ne sont pas des femmes », phrase dont les échos nous parviennent encore. Monique Wittig décède en 2003 à 67 ans.

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