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Les Géants de la montagne

mise en scène Patrick Melior

: Présentation

Synopsis
Une troupe de comédiens errants, à la recherche d’un théâtre où ils pourraient donner des représentations d’une pièce à laquelle ils tiennent particulièrement, arrive dans une villa abandonnée et occupée par un magicien et toute une population de marginaux excentriques... Dans cet endroit magique fait de songes, où le monde ne pénètre pas, Cotrone laisse libre cours à son imagination et déploie ses sortilèges. Là-haut, dans la montagne, vivent les Géants...


Réflexions
Avec cette ultime et étrange œuvre de Pirandello, nous jouons à nous faire peur, comme le feraient des enfants. Si nous nous livrons au cauchemar, à la divagation, nous n’en perdons pas pour autant la raison. C’est le merveilleux du théâtre que de pouvoir faire les fous sans l’être, que de donner à voir et entendre l’invisible, l’indicible, puis de rentrer chez soi, repu.


Dans les propos du magicien Cotrone il y a la révélation d’un secret. Un secret à dévoiler.
On nous dit que Les Géants représentent pour Pirandello les forces obscures du fascisme des années 30. Sans doute. Mais au regard de ce que nous vivons aujourd’hui, nous voulons y voir plus encore. Faisons donc l’expérience d’une pensée vagabonde.


Les Géants de la montagne : voilà un beau titre ! Géants et montagne. Un pléonasme. Les géants ne peuvent qu’être de la montagne, du rocher, de la pierre, des forces telluriques. De ces « géants » nous voulons en faire une fable, la fable de la nature, de la nature meurtrie et vengeresse.


Venant de la montagne, des cris encore lointains nous parviennent.
Les poètes, artistes de tous les temps y répondent :
Avec Homère on entend la respiration du cyclope qui se retourne dans son antre.
Le colosse de Goya se lève.
Les moulins de Don Quichotte agitent leurs bras.
Les Géants de l’Enfer, que Dante perçoit au loin, ne sont pas les tours rondes et rassurantes de Monteriggioni.
Moby Dick. Le Léviathan. L’Apocalypse… On délire !


Heureusement, un mythe est un mythe. Heureusement, on est au théâtre. On joue. On a peur. On se fait peur. Comme les enfants.


Extrait
Sur une musique de Giacomo Puccini puis d’Edgar Varèse :


- Vous entendez ?
- Les rois du monde !
- Ils viennent pour la cérémonie.
- Allons voir !
- Non ! Personne ne bouge. Restons ici pour la répétition.
- Tu as peur ? Tu les entends ?
- Les murs tremblent !
- C’est une cavalcade, une horde sauvage !

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