Le Vaudeville étant issu des vaux de Vire, une commande sur ce genre théâtral s’imposait. Voici donc comme première création de la saison, un essai sur un vaudeville contemporain. La fameuse et inusable histoire du trio, la femme, le mari, l’amant, sans oublier le placard comme décor, mais aujourd’hui, en 2010. Marie Dilasser, jeune écrivaine bretonne, nous a pondu une fable drolatique et âcre comme elle en a le secret. Il n’y a plus de mensonge dans le couple de 2010, plus de tromperie, l’adultère est vécu au grand jour et devient une évidence domestique. Homme et femme se partagent sans sourciller le même amant, SDF recueilli un soir de bonne conscience, avant, une fois l’inconnu passé sous la douche, de lui trouver un emploi plus à leur goût. Le placard devient le refuge de l’amant qui refuse la spacieuse chambre d’ami. Dans ce changement de vie, il dit avoir tout perdu, nous qui pensions qu’il avait tout gagné : confort, sexualité et même amour !

Nous avons demandé à Michel Raskine, dont nous connaissons l’inventivité débridée et la fantaisie naturelle, de mettre en scène son complice, Anthony Poupard, comédien associé du Préau, dans ce monologue grinçant, ponctué de p’tites chansons comme tout bon vaudeville qui se respecte.