À l’origine de cette création il y a un désir, celui d’embrasser un espace commun pour traverser tous ensemble une problématique qui nous habite toutes et tous. Le Roi se Meurt, c’est le témoignage d’un auteur sur sa propre finitude, sur un monde au bord de l’effondrement, avançant comme un funambule entre cette peur d’une mort imminente et cet élan vitale qui fait tenir un royaume, un roi et sa cour. Avancer sur ce fil fragile, c’est se rapprocher de la chute, une chute qui existe en écho troublant avec le monde qui est le notre, conscient de sa fin et pourtant courant comme un poulet sans tête vers cet échec. “Son palais est en ruines. Ses terres en friches. Ses montagnes s’affaissent. La mer a défoncé les digues, inondé le pays.“2 Il ne s’agit cependant pas de faire un spectacle pénible, qui nourrit cette angoisse mais au contraire de faire la part belle à cette absurdité et à la légèreté d’un monde régi par ses propres règles. Ce spectacle c’est la volonté de proposer au public une rencontre, trouver cet espace commun qui fait se rejoindre l’intime et le global. Proposer la libération des paroles entre les générations sur un sujet socialement tabou.

Le Roi se Meurt, par la Bigcity.cie se présente dans une esthétique moderne, inspirée des défilés de mode. Nous souhaitons proposer une histoire théâtrale, qui embarque le spectateur et la spectatrice dans un monde parallèle, entre costumes, musique, décors et lumières. Dynamique et visuel, notre Roi se Meurt se veut accessible et à l’écoute du vivant pour traverser, ensemble, l’histoire de cette pièce, l’histoire de ce roi, l’histoire de cette humanité.

Rémi Granville