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Le Monte-plats

+ d'infos sur le texte de Harold Pinter traduit par Eric Kahane
mise en scène Sophie Gazel

: Notes de mise en scène

A travers l’exercice de la mise en scène d’œuvres modernes et contemporaines, je cherche des écritures qui permettent d’aborder des problématiques sociales, politiques, économiques ou philosophiques.


Le Monte Plats offre une observation de la nature humaine grâce à un thème universel et sensible : la hiérarchie, ici immuable et qui donne raison immanquablement à celui qui dirige. Ce thème me permet de développer aux moyens de procédés de mise en scène choisis, une critique de l’engagement aveugle parce qu’imposé. Je souhaite que les dispositifs de la mise en scène soient mis au service d’une réflexion menée sur les rapports sociaux et la conscience humaine : la hiérarchie s’accommode très mal du doute et de la liberté critique.


Ce qui motive ici ma démarche de mise en scène c’est l’évitement des effets faciles au profit de la recherche d’un agencement sensible et intelligent de l’espace, des corps, des mots, de la lumière et la musique grâce au traitement des points suivants :


- Traitement particulier du climat qui règne entre les personnages de façon à ce que l’ambiguité, le rythme du texte et ses silences, le réalisme et la métaphore se mêlent de façon à créer une atmosphère à la fois mystérieuse et déroutante qui invitent le public à des interprétations multiples.


- Traitement particulier du texte qui fasse ressortir le fait qu’il oscille entre l’irrationnel et la banalité du quotidien et que les acteurs puissent ainsi changer leur registre de jeu et passer avec aisance du drame à la comédie.


- Accorder une place prédominante à l’affrontement qui se glisse subrepticement dans les mots.


- Un travail de direction d’acteur qui mette en valeur la qualité d’une écriture qui nous invite à écouter ce qui n’est pas dit. Le jeu doit être invisible. J’entends par là un naturel qui semble couler de source, sans effort, mais qui est en réalité le fruit d’un long travail. Un jeu épuré, réduit à l’essentiel. Rien de superflu.


- Un traitement de l’absurde orienté vers l’idée que la situation est concrète et crédible et qu’il faut qu’elle le reste. L’absurdité profonde n’en sortira que mieux si le monde habité par les personnages paraît cohérent, banal même et proche du nôtre.

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