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Le Laveur de Visages

+ d'infos sur le texte de Fabrice Melquiot
mise en scène Vincent Goethals

: Dérives à géométries variables...

Le laveur de visages, La semeuse et C'est ainsi mon amour que j'appris ma blessure... sont trois monologues de factures très différentes.
Chacun s'avère un spectacle à part entière.
Cependant leur vocation est bien d'être représentés dans un lieu unique et dans un temps réduit.
Plongeant dans l'univers doux-amer de Fabrice Melquiot, Vincent Goethals a choisi de les mettre en scène en privilégiant une extrême proximité du spectateur et du comédien.


Dérives autour des mots de Fabrice Melquiot
Le choix de Vincent Goethals se porte sur ces trois pièces parce qu'elles permettaient, autour d'une problématique somme toute assez semblable, de montrer l'évolution de l'écriture de l'auteur, depuis un texte de jeunesse (La Semeuse) jusqu'à un texte assez récent (C'est ainsi mon amour que j'appris ma blessure...).
Il s'agit donc bien là de proposer au spectateur une dérive au fil de la langue de cet auteur qui s'affirme comme l'un des piliers de la scène contemporaine française.


Dérives autour de trois solitudes
Qu'ils soient les fruits d'une même écriture suffit à justifier pleinement la mise en scène conjointe de ces trois monologues. Mais il est une cohérence plus évidente encore : c'est la similitude des destins des trois personnages.
Les trois textes s'organisent autour d'une blessure, d'une fêlure, de la béance d'une perte.
C'est bien d'une errance aux rives de ces solitudes que nous propose Fabrice Melquiot dont l'écriture toute en ironie douce-amère se rit de la désespérance de ses personnages pour mieux nous en restituer toute la poésie.


Dérives autour de la scénographie de l'espace de la représentation
Si la mise en espace de ces monologues tend à privilégier l'instauration entre le comédien et le spectateur d'un rapport d'intimité et d'extrême proximité, le traitement de l'espace de la représentation est pour chacun radicalement différent.
Le laveur de visages s'inscrit dans un rapport de représentation frontale très classique ou le dispositif traditionnel scène/salle est pleinement assumé, la mise en scène reposant sur l'intervention de l'accessoire et de la marionnette.
C'est ainsi mon amour que j'appris ma blessure... l'utilisation de la vidéo ouvre l'espace de la représentation théâtrale sur de surprenants effets de miroir. Quant à La Semeuse se déroule, elle, dans un espace entièrement scénographié que se partagent spectateurs et comédienne : cette dernière déambule de ville en ville, de bar en bar, au milieu de spectateurs de table en table installés.


Dérives autour du lieu de la représentation
Ces monologues se veulent aussi l'occasion d'une déconstruction du lieu d'accueil de la représentation.
Vincent Goethals se propose d'amener le spectateur dans des recoins curieux du Théâtre de l'Ancre qu'il ne fréquente d'ordinaire pas, ou du moins de les transformer. Que chacun s'y perde puis s'y retrouve et se laisse aller ainsi à la dérive. Dérive encore que de transformer la salle habituelle en cabaret pour la dernière partie du spectacle musicale cette-fois : la chanteuse Solo Gomez interpréte des chansons de Billie Holiday.

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