Un texte auto-fiction qui raconte l'histoire de Tony, né à Marseille en 1989. Le récit d'une jeunesse élevée dans un monde de fantasmes qui déchante, année après année. Le Dieu de la fête est un poème sans dialogues, écrit à la première personne du singulier. Un narrateur y rend hommage à son pote, Tony, mort en 2018. Il témoigne pour donner un sens à la vie et à la mort de ce jeune homme qui a vécu sans aucune concession.

Note de l’auteur

« Un texte sur Marseille, sur la ville que je connais le mieux. Un texte concret, sans fiction, pour tenter de rendre compte de ce que je vois de mon époque. J’ai écrit le texte à la première personne pour en faire un outil. Débarrasser le texte de sa fonction d’intrigue : pas de personnages, pas d’actions à « résoudre », seulement un point de vue. Mes textes antérieurs étaient lyriques et poétiques, ils racontaient des êtres fantastiques, des lieux imaginaires. Le Dieu de la Fête parle d’une génération, la mienne. Née à la fin des années 80, élevée dans les années 90, ayant connue l’arrivée d’Internet, et des années 2000.

Je veux rendre compte de cette génération. Chercher à comprendre ses mécanismes. Elle me fascine car elle a connue de profonds bouleversements, elle est tiraillée par des désirs très violents, elle est obsédée par l’ambition, la réussite et l’image. J’envisage Le Dieu de la Fête comme une chronique sociale, comme un reportage. Être au plus près de la réalité. Qu’est-ce qui a construit l’homme que je suis aujourd’hui ? Qu’est ce qui a perdu mes frères qui sont morts aujourd’hui ? Je cherche à analyser cette société post-moderne, ultra-concurrentielle et les individus qui la composent. Je m’attache à décoder les rites de ma génération, la fête et l’excès particulièrement. Qu'est-ce qui la meut profondément ? »