: Une pièce de cirque sous chapiteau
Sous le chapiteau, le spectacle s’ouvre sur une drôle d’entrée en scène qui augure bien de la notion d’intouchable. Au fil du spectacle, c’est une symphonie des possibles que donnent à voir les artistes, tant ils déjouent ce qui semble à priori impossible. Au début, le groupe se fait cortège, puis, peu à peu, chacun livre sa partition, s’affranchit du collectif, s’esquive dans les hauteurs, prend le risque de la liberté et de la chute, pour mieux revenir vers les autres avec de nouveaux gestes à offrir.
Le destin singulier d’Antoine Rigot est au centre de la pièce, mais pour y vivre un nouvel envol, rechargé par cette immersion au sein d’une équipe artistique exprimant au gré des solos, duos, trios et des retrouvailles, la vitalité, la malice, la cruauté, les rêves, les échecs, l’insolence, le risque, la virtuosité, la générosité, la sagesse…
Souvent burlesque, le Bal des intouchables nous parle de huit personnages, jeunes et vieux, légers et handicapés, agiles et fragiles. Ce qui est donné est reçu, la chute est toujours proche de l’élévation, le succès de la solitude, et réciproquement. Les Colporteurs ont su joindre le geste à l’émotion, évoquer la maîtrise de l’art et la transmission de l’expérience. Les musiciens participent pleinement à la dramaturgie de l’ensemble, tour à tour partie prenante de la scène, ou l’accompagnant à sa lisière. Leur jeu contribue à tendre un fil solide à l’intérieur du numéro.
Cette création est le résultat d’un travail autour de la découverte de soi et des autres, et la tentative d’assumer les différences qui nous gouvernent, nous éloignent et nous rapprochent. Se dégageant des images convenues, le spectacle fait l’éloge de la prouesse choisie et de la poésie du geste lent.
Extraits d’un texte de Claudine Dussollier
13 septembre 2012
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