theatre-contemporain.net artcena.fr

Accueil de « L'Apprentissage »

L'Apprentissage

+ d'infos sur le texte de Jean-Luc Lagarce
mise en scène Fabrizio Pazzaglia

: Lettre de mise en scène

La fragilité - la force, un travail sur les contradictions
La narration, un personnage à plusieurs
Ce qui est du décor ou de l’espace théâtral



Je travail la fabrication du spectacle sur deux niveaux ou deux images, la première est ce que je fais sur le plateau et la deuxième celle donner par le texte.


1. La danse comme un engagement physique ; l’apprentissage d’une activité physique répété, ici des anneaux de gymnastique.
2. Un texte à la narration non linéaire mais abstraite ou fragmentée ou répétée.
je ne fais pas ce que je dis


Le travail physique dégage une présence et une force qui entre en contradiction avec la répétitivité et la fragilité du texte. La contradiction, de ne pas voir un malade comme dans le texte mais quelqu’un en bonne santé comme sur le plateau.


Cela permet aux spectateurs de créer une troisième image qui fera surgir des doutes : Qui parle ici ? L’auteur ? Le personnage ? L’interprète ? Le chorégraphe ou le metteur en scène ?


Et surtout de douter de l’existence du personnage.


Ce choix artistique est renforcé par la présence permanente d’un technicien sur la scène. Celui-ci a comme tâche de monter les anneaux au cours du spectacle et en rythmant ainsi le récit.


Que fait-il là ? Est-ce un technicien ? Un danseur ? Est-ce A ? Ou un infirmier ?


Ce trouble deviendra plus présent lorsqu’il montrera son visage et sa voix au public pour la première fois pour lire un passage. Celui qui raconte s’étant éloigné pour danser. Cela permet au public de devenir un objet actif du spectacle.


3. Pour ce qui touche au décor, une volonté de minimalisme ma tout de suite plu…
Le public au début du spectacle assiste à la mise en place du plateau. Cela pour montrer un décor vide : des anneaux.
Pas de décor, la réalité. Pourtant tout est déjà là.


Tout montré même les coulisses, le hors jeux, pour ne pas être dans un décor mais dans un espace théâtral … Tout montré. Donc tout est invisible car non utilisé, signifié dans le spectacle. Ce n’est qu’au court du spectacle, que le décor va émerger. Lorsque le technicien va monter les anneaux, l’échelle posée au bord du plateau est décor. Il en va de même du câble lorsqu’il est déplacé, du rideau lorsqu’il est ouvert, et même du technicien lorsqu’il prend la parole.


La lumière est fixe, avec un seul projecteur. Elle est aussi donnée dès le départ. C’est au cours du spectacle, que l’on peut se rendre compte des variations, à mesure que les interprètes se déplacent dans le champ ou hors de la lumière. Se rapprochant parfois du public en se retrouvant alors dans le noir.


L’espace théâtral naît et grandit au cours du spectacle. Lorsque les deux interprètes quittent le plateau, le spectacle est fini, les acteurs /moteurs sont absents, et la salle entière est décor.

imprimer en PDF - Télécharger en PDF

Ces fonctionnalités sont réservées aux abonnés
Déjà abonné, Je me connecte Voir un exemple Je m'abonne

Ces documents sont à votre disposition pour un usage privé.
Si vous souhaitez utiliser des contenus, vous devez prendre contact avec la structure ou l'auteur qui a mis à disposition le document pour en vérifier les conditions d'utilisation.