« L’étang » - premier texte de Walser - est d’abord l’histoire de Fritz. Un enfant mal aimé qui décide de faire semblant de se noyer pour voir si sa famille et plus particulièrement sa mère, réagira. Un «coup» qui va, en quelque sorte, réussir. Autour de « L’étang » d’autres figures surgissent, échappées de l’oeuvre fragmentée de Robert Walser. Elles oscillent entre le rire et l’angoisse, entre la vieillesse et l’enfance. Elles nous font signe. Le show commence ! Et l’histoire se raconte. Jouer à mourir, jouer tout court, être au théâtre, être un enfant, jouer un enfant, être une mère: autant de possibles qu’égrène cette comptine cruelle. Qui est adulte ? Les punitions sont-elles le lieu de la cruauté ? Le foyer, celui de la protection ? Est-ce si triste de pleurer ? Mélodie trouble, ambiguë, mais aussi drôle et subversive, la langue de Walser célèbre la force et l’audace des «faibles», elle met en avant la liberté d’inventer, de réinventer nos vies.