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Accueil de « Grand-mère Quéquette »

: Présentation

Aucun discours ne peut épuiser Grand-mère Quéquette, roman pneumatique, rythmique, ludique et sauvage de Christian Prigent. Pour les cinq metteurs en scène qui s’y attaquent c’est un roman créateur de langue(s) et, en ce sens, éminemment un roman qui appelle le théâtre.


Cinq metteurs en scène ? Hé oui. À partir d’une intuition d’Annie Lucas et d’une série de travaux exploratoires qui se sont déroulés tout au long de l’année 2005, Julie Béres, Alexis Fichet, Madeleine Louarn, Annie Lucas et Charlie Windelschmidt ont décidé de répondre à la profusion et à la déraison de Grand-mère Quéquette par ce pari : constituer une équipe de metteurs en scène et chercher ensemble dans la pratique une réponse de théâtre aux questions que pose ce roman-monstre passionnant. Ils ont réuni une équipe de six comédiens [1] et se sont lancés dans l’aventure, épaulés par La Fonderie qui accueille les répétitions et par le Centre dramatique national de Lorient qui accueille la création.


La pratique du collectif à cet endroit précis — l’endroit de la mise en scène — conduit chacun des metteurs en scène à ré-élaborer son rapport au texte, aux acteurs, au théâtre. Les dispositifs de travail que se sont construits les cinq metteurs en scène, les six acteurs et l’équipe de techniciens les poussent naturellement sur le chemin d’un art du dialogue qui n’est pas sans effet sur les formes qui se révèlent, se constituent sur le plateau. Dans cette situation chaque metteur en scène est invité à se confronter à la difficulté — et à partager le bonheur — de passer à l’acte avec l’autre.


Une forme plurielle


En décembre 2004, Julie Bérès, Alexis Fichet, Madeleine Louarn, Annie Lucas et Charlie Windelschmidt se retrouvent dans les locaux de la Compagnie Dérézo à Brest pour échanger leurs plaisirs de lecture. Tous décident de s’embarquer dans l’aventure collective de l’adaptation à la scène du roman. Ils envisagent d’abord d’interroger chacun de manière singulière et autonome le roman de Christian Prigent. L’addition des formes produites aurait alors constitué l’œuvre théâtrale présentée au public. Trois mois plus tard, ils décident de prendre le risque d’une véritable approche collective du roman. Cela se traduit d’abord par la définition de processus de travail commun :

  • résidence et temps de créations communs à La Fonderie (Le Mans / premier trimestre 2006).
  • constitution d’une équipe commune d’acteurs et de techniciens.
  • organisation dès 2005 de chantiers scéniques et dramaturgiques au cours desquels les artistes associés au projet élaboreront les protocoles de travail à mettre en œuvre.

« Ce qui nous intéresse à travers cette initiative, c’est de créer un laboratoire théâtral : une communauté d’artistes issus de cinq compagnies expérimente le passage du roman à la scène. Nous faisons le pari que l’approche collective des questions va nourrir nos réflexions, déplacer nos regards, aviver nos esthétiques. Il s’agit pour chacun de nous de s’engager sur une voie nouvelle qui fera bouger nos enjeux singuliers. L’œuvre foisonnante de Christian Prigent permet des explorations multiples à la fois sur la langue et sur la mise en scène. »
Annie Lucas, Julie Bérès, Alexis Fichet, Alexandre Koutchevsky, Madeleine Louarn et Charlie Windelschmidt – 9 mars 2005.

Notes

[1] – Marie Augereau, Farid Bouzenad, Jeanne François, Denis Lâgrace, Monique Lucas, Delphine Simon.

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