: Présentation
Spectacle en espagnol surtitré en français
Eva Perón a un cancer et sa fin est proche. Elle ne veut rien savoir et trépigne, éructe, insulte l’infirmière et sa mère. C’est grinçant et fascinant. L’identité nationale, il s’en moque, Copi. S’il quitte une dictature très accueillante pour les Nazis – celle de Perón, en Argentine – ce n’est pas pour faire dans le folklore sud-américain. Ce qui l’intéresse, c’est l’universel de l’amour, la liberté. La vodka et le strass, aussi.
À la création, au Théâtre de l’Épée de bois, des fascistes français cagoulés et armés de barres de fer détruisent le décor d’Eva Perón. Ça le fait bien rire, Copi, ces démonstrations de virilité théâtrales. Finalement, avec des trous, le décor lui plaît davantage ! L’humour, toujours l’humour ! « Sinistre, inepte, indécent, odieux, écoeurant et malhonnête », dit d’Eva Perón le critique Maurice Rapin dans le Figaro du 7 mars 1970. Copi, évidemment, en rit ! Il aime aussi les grands espaces et la sombre Sibérie où hurlent des loups dans un vent glacé de folie qui décoiffe la famille de L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer, c’est un peu Tchekhov sous LSD. Exubérance, délire, et un tendre soupçon de mélancolie composent ce cocktail.
Marcial Di Fonzo Bo habite Copi en familier ; il lui donne tout son sens, sa démesure. Prendre la fantaisie au sérieux, lui donner forme avec doigté est ce qui fait le plus rire. Disons-le tout net : Copi est grand et Di Fonzo Bo est son prophète.
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