: Plus les histoires sont simples, plus elles sont vraies.
Anne est veuve, elle travaille encore malgré son âge déjà avancé. Majid est un jeune immigré au
chômage. Ils se rencontrent... et se trouvent. Ensemble, leur vie devient plus consistante, plus
réelle. À moins que cet amour ne soit qu’un rêve impossible, une utopie.
Cela se passe aujourd’hui. Mais la tolérance apparemment affichée par la société autour d’eux
n’est qu’une façade derrière laquelle les préjugés sont tenaces et poisseux. Le couple est mis
à l’épreuve du racisme ordinaire, des petites humiliations vécues au quotidien.
Tragédie ou comédie grotesque, c’est selon. Dreamers met en scène une société moribonde,
spectrale, violente, arrogante et repliée sur elle-même où ceux-là seuls qui vivent leurs désirs
et leur amour jusqu’au bout se révèlent véritablement vivants.
L’histoire n’est pas nouvelle ; les personnages, les situations et même le dénouement nous sont
connus ; d’autres nous les ont déjà racontés : Euripide, Shakespeare... ou plus près de nous
Douglas Sirk, Rainer Werner Fassbinder.
Le dramaturge australien Daniel Keene, à la demande de la compagnie Tabula Rasa, s’en empare
à son tour. Il écrit une parabole véritablement populaire, et en même temps, met en jeu un regard
critique qui transforme la narration pure du théâtre en conscience.
Il sait l’art de raconter en filigrane une belle histoire avec sentiments. Mais il ne dit pas tout.
Dans les ellipses et les silences insidieux qu’il installe, il nous donne à imaginer la réalité, et elle
est terrible. Il nous fait ressentir la violence du drame dans la pulsation intérieure des êtres qui
le vivent. Derrière les masques, la peur dévore l’âme...
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