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Dans la solitude des champs de coton

mise en scène Dieudonné Niangouna

: Présentation

«Un deal est une transaction commerciale portant sur des valeurs prohibées ou strictement contrôlées, et qui se conclut, dans des espaces neutres, indéfinis, et non prévus à cet usage, entre pourvoyeurs et quémandeurs, par entente tacite, signes conventionnels ou conversation à double sens – dans le but de contourner les risques de trahison et d’escroquerie qu’une telle opération implique – à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, indépendamment des heures d’ouverture réglementaires des lieux de commerce homologués, mais plutôt aux heures de fermeture de ceux-ci.»


Bernard-Marie Koltès




Notes de mise en scène


«Dans «Dans la solitude des champs de coton», il y a quelque chose qui au-delà de la fable reste tendu vers le geste long du théâtre, c’est à dire qu’elle est la raison profane même du théâtre. Tout le travail se situe dans la création homogène d’un assemblage d’éléments qui concourent à dire une seule et même chose, comme un poème qui déjà par le fait qu’il est, donne un souffle autre à l’expression. C’est à partir d’une seule force que naît le travail de dissocier plusieurs autres univers et de les exploiter. Ma démarche donne plus vers cette voix : «de la plus petite solitude naît des grandes, comme quelqu’un d’autre aurait dit, une Solitude en cache une autre.» c’est pourquoi, je prends un mètre sur deux éclairés au milieu d’une obscurité dans un lieu qui ne dit pas son nom, parce que pas un lieu, et que dans cet espace traversé juste par une douche naît un corps d’acteur, couché sur un morceau de bois, c’est le dealer, le visage encore dans le ventre de la nuit, mais que sa respiration, comme petit à petit, à l’absence des cris d’animaux et de bruits de la rue, lui donne l’avantage d’être vivant, seul en appelant au décor et à la lumière, attire en son centre une autre solitude, silhouette déglinguée rouge, silhouette perdue et couverte de fureur, c’est le client qui apparaît. Et comme un faux rencard tout va en naissant prendre petit à petit son volume de sens et d’explosion de colère. La pénombre va s’écarter pour rendre leurs deux visages à la lumière, puis leurs corps, tout entiers, ensuite leurs silhouettes, et donc l’espace de jeu va s’ouvrir d’un mètre sur deux à deux mètres sur quatre, puis à trois mètres et, chemin faisant va chercher à gagner d’autres dimensions comme s’il cherchait les extrêmes des choses pour arrêter nos deux personnages, et parallèlement le jeu d’acteur passe du plus intimiste à plus ouvert, des corps statiques qui vont s’en aller en mouvement brusque et fracassant comme s’en va la lumière, comme naissent d’autres espaces autour d’eux. Et donc tout réagit «boule de neige sur boule de neige » avec cette extrême envie de crever la solitude, mais qui ne fait que révéler d’autres solitudes à chaque fois qu’une solitude se dévoile à la lumière. »


Dieudonné Niangouna

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