Le théâtre pour « le jeune public » réserve souvent de jolies surprises où jeunes et moins jeunes s’y retrouvent, sans doute parce que ces histoires-là parlent au coeur plus qu’à la raison.
C’est le cas de ces Contes Chinois proposés par Chen Jiang Hong, peintre et auteur jeunesse, et mis en scène par François Orsoni.
Sur scène, un grand livre ouvert et une conteuse qui lit deux histoires, deux histoires orientales, poétiques et trépidantes, profondes, épurées, celle de la tigresse qui pleure ses petits et celle de Han Gan, le petit garçon qui adorait dessiner… Deux histoires simples que le peintre illustre au fur et à mesure, avec une grande dextérité. Alors, un trait de pinceau, une mélodie, le son d’une voix, et jaillissent des images, des univers. Dans ce spectacle hors du commun, la poésie est partout : dans chacun des dessins, dans leurs silences, dans les mots de l’histoire, dans le souffle de la conteuse… Ici, le temps se suspend et nous entraîne à l’intérieur d’un grand livre où se mêlent voix, dessin, vidéo et musique. Un moment de pure beauté et de délicatesse !