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Billy's Violence

mise en scène Jan Lauwers

: Présentation

Pour Billy's Violence, Victor Afung Lauwers a recherché les dix des tragédies de Shakespeare et les a réécrites en dialogues intimes et violemment amoureux dans lesquels la femme est centrale, dépouillée de toute référence historique, de toute anecdote.


Erwin Jans : 'Shakespeare n'a peut-être jamais été st brutalement désossé. Obscène, dur et poétique. Words. Words. Words. Mais il n'y reste presque plus de mots. Seulement quelques points forts. Une poésie reconnaissable - citations de Shakespeare - qui clignote comme un éclair dans une nuit noire et disparaît tout aussi vite. Juste assez long pour reconnaître le paysage, mais trop court pour trouver son chemin.


Lorsque le rideau tombe sur les tragédies de Shakespeare, l'ordre est revenu. Sur un tas de cadavres descend à nouveau le calme de l'équilibre. Dans tout ce qui a précédé - la pièce proprement dite - est mise en scène une rupture avec toutes les règles morales, une profonde déchirure dans le tissu social, un excès d'agression et de violence. Est-ce que cette transgression est seulement nécessaire pour prouver la nécessité de la loi de manière d'autant plus convaincante ? Ou la violence contient-elle sa propre conscience ? Sa propre vérité ? Et quelle est-elle alors ?'


Shakespeare est l'auteur le plus lu et le plus joué de l'histoire mondiale. Pourtant, de nombreux textes du barde sont presque impossibles à monter à cause de leur violence, de leurs atrocités, de leur racisme et de leur misogynie. Que signifie la violence dans l'art aujourd'hui? Pourquoi aimons-nous tellement la regarder? Regarde-t-on de nos jours la violence autrement qu’au XVIe et XVIIe siècles ?


Jan Lauwers : 'Shakespeare voulait un public dans son théâtre, mais dans les rues de Londres, il y avait des combats de chiens et des tortures. Les femmes sont brûlées sur les places, des exécutions publiques ont lieu. C'étaient de grandes fêtes qui réunissaient beaucoup de gens dans les rues et Shakespeare devait utiliser le sexe et la violence, entre autres choses, pour attirer le public dans son théâtre. C'est très intéressant. C'est un peu comme Quentin Tarantino. Est-ce gratuit, divertissant, nécessaire ou impossible ? Quentin Tarantino est un enfant de chœur en comparaison avec toute la brutalité sortie de la plume de Shakespeare.


Je suis de plus en plus convaincu que nous devons trouver une autre manière de réfléchir qui qui laisse voir que chacun est opposé à la violence. Nous pensons que tout le monde est mauvais, mais ce n'est pas vrai. La majorité des gens ne sont pas violents, il y a une grande solidarité. Si on remonte le fil de l'histoire - et là, je croise toujours Shakespeare et ses tragédies - on y trouvera peut-être quelque chose.'

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