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Bar des flots noirs

+ d'infos sur le texte de Olivier Rolin
mise en scène Anne Dimitriadis

Le départ de ce projet, c’est bien-sûr le texte.
On aime un texte, un auteur.
J’ai découvert par hasard Bar des flots noirs d’Olivier Rolin, je connaissais ses autres livres mais pas celui-là. Je suis entrée dans une librairie, je l’ai feuilleté et je l’ai acheté. Je l’ai visualisé, j’ai immédiatement eu envie de le mettre en scène.
L’histoire de la littérature au théâtre, de la photo au théâtre, c’est une longue histoire pour moi. J’ai commencé ce travail avec Le journal mexicain d’Edward Weston et Balkans Transit de François Maspero. J’avais envie de poursuivre ce travail entre la photo et le livre.
Ce qui m’intéresse, c’est la fragmentation, le mouvement du texte, ces allers-retours dans la mémoire et la superposition des histoires qui le compose. Sa manière de les traiter avec ironie et quelque chose de profondément désespéré.
C’est une partition, que je mets en images. Quand j’ai rencontré Olivier Rolin, je ne connaissais rien de la genèse du livre. Il m’a parlé d’une série d’articles, qu’il était parti faire sur ces villes, avec la photographe Annie Assouline sur Alexandrie, Trieste, Lisbonne. D’ailleurs le livre Sept villes reprend ces articles. J’ai ensuite rencontré Annie Assouline, vu ses photos, très belles, lui ai proposé de faire partie du projet. Ça allait de soi pour moi, la photo étant un des éléments de la forme que je souhaite donner à ce spectacle qui n’est pas une adaptation, je n’ai pas créé de personnages. Thomas Blanchard et Roser Monttló Guberna racontent l’histoire en même temps qu’ils la jouent. Ce sont des angles de vues, des angles d’écoutes différents. C’est du théâtre qu’on est en train de construire comme un puzzle, d’une manière détournée, c’est retrouver l’écriture même d’Olivier Rolin en la distordant. Tout est dans l’apparition / disparition, dans le mouvement de va et vient de la mémoire, dans le brouillage des histoires, des lieux, des langues dans l’ironie dans quelque chose de grave et de léger.
La musique de Ghédalia Tazartès correspond tout à fait à cela. Comme la photo, Ghédalia et sa musique sont un des éléments de la forme de Bar des flots noirs.
Pour résumer, je reprendrai un extrait de la présentation qu’Olivier Rolin a fait du livre : “Autant dire que ce livre tente de transcrire les obsessions d’une mémoire, les échanges d’émotions qui nouent parfois assez mystérieusement les charmes des villes, des pages, des visages.
Au demeurant, il s’agit tout de même, mine de rien, d’une histoire, que j’aimerais avoir raconté en empruntant quelque chose à l’art lancinant de la rengaine, à la sentimentalité ironique d’un tango. ”

Anne Dimitriadis

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