Embarquement pour les aventures terrifiantes, farfelues, poétiques, cocasses, absurdes, drôles, fantasques, proches du songe ou du cauchemar que traverse une jeune femme sous la plume de l’écrivain polonais Witold Gombrowicz.Bakakaï est son premier ouvrage dont est extraite cette nouvelle, Aventures, un conte philosophico-absurde en quatre épisodes.

La Colonie Bakakaï installe, dans une salle de classe à l’ancienne, une comédienne et quatre musiciens pour raconter ces voyages extraordinaires, ces rencontres improbables qui attendent la jeune femme, précipitée dans une boule de verre à travers l’océan, lancée dans une montgolfière, poursuivie par de terribles lépreux. La salle de classe devient terrain de jeux, jeu théâtral et jeu musical. Les interprètes semblent des enfants échappés d’une photo de classe, des enfants qui rêvent et s’amusent avec des choses sérieuses.

Un duo classique (violoncelle et violon) et un duo moderne (claviers et machines électroacoustiques) accompagnent la récitante, mêlant voix et musique originale. Le jeu passe de l’un à l’autre, les gestes et les mouvements de chacun entrent en correspondance. Les instrumentistes se font l’écho des émotions et des peurs qui agitent la jeune fille. Le texte se pose sur la musique, se glisse dans les interstices, s’immisce entre les notes. Et c’est au tour du spectateur d’être entraîné dans l’univers de Gombrowicz, poétique, épique, incongru, grotesque.