: Présentation
Elle s'appelle Agnès. C'est une jeune fille séquestrée par un homme plus âgé, Arnolphe, qui a
l'intention de l'épouser prochainement et décide de l'enfermer à l'écart de toute fréquentation
masculine, par peur du cocuage. Précaution vouée à l'échec, car Agnès connaîtra un amoureux
avant même d'être son épouse : la pièce est une comédie, un des joyaux du répertoire de Molière.
Elle s'appelle Agnès. C'est une femme adulte de notre temps, mais qui reste enchaînée à la petite
fille de douze ans qu'elle fut, abusée par son père. Elle vit dans le passé autant que dans son
présent d'avocate, captive de la mémoire de cette violence infligée à une enfant. La pièce n'est
pas vraiment une comédie, mais elle ouvre sur une délivrance possible, une vie à reconstruire en
prenant le courage de parler.
Ecrite en 1995, Agnès est une des oeuvres majeures de Catherine Anne, qui la remonte
aujourd'hui en diptyque avec L'Ecole des Femmes, faisant dialoguer avec la même distribution ces
deux pièces sur un thème éternellement actuel : celui du rôle assigné aux femmes et aux jeunes
filles, celui de l'abus de pouvoir dans les rapports entre sexes. Et c'est un pari un peu fou, une
proposition stimulante et jubilatoire que lance Catherine Anne : une distribution entièrement
féminine, neuf actrices jouant les rôles d'hommes et de femmes, afin d'aborder ces graves
questions avec la force, la légèreté, la fantaisie, la théâtralité que permet ce jeu sur l'identité.
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