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4.48 Psychose

+ d'infos sur le texte de Sarah Kane traduit par Evelyne Pieiller
mise en scène Alexandra Badea

: Présentation

Jeune metteur en scène roumaine, Alexandra Badea aspire à créer un Théâtre de l'Intime où chaque projet artistique est une parole du plus que dedans de l'être au monde et à sa mémoire. Au fil de ses créations, il lui apparaît nécessaire de dire ce qui est dissimulé, enfoui au plus profond de l'être ; là où sa singularité et son identité se jouent.
Aujourd'hui, elle s'approprie avec rigueur et exigence 4.48 Psychose.


Pièce testamentaire de Sarah Kane dédiée à la mémoire de tous les êtres à vif, pétris d'absolu, sacrifiés au monde et descendus aux enfers pour exhumer une ultime fureur de vivre...
En cernant ce qui est archaïque, là où l'humanité devient barbare, le mystère poétique surgit hors des limbes, nous déborde en nous révélant à nous-mêmes.
Telle une sépulture lyrique réinventée pour libérer toutes les terreurs, les réintégrer au social et restaurer la liberté ; 4.48, est l'instant même de cette renaissance nécessaire...




Note de Mise en scène
Toutes les forces vives


Un seul et même acteur interprétera les deux personnages, le patient et le médecin. Le patient sera vivant au plateau, incarné. Tandis que le médecin ne sera qu'une évocation virtuelle.
Notre interprète sera un homme asexué. Peu importe le genre, féminin ou masculin... Seul le genre humain importe.


-Ensemble, avec
Le corps spectateur, tout près du corps de l'acteur, sera au coeur de l'action qui l'enveloppera, le traversera et le réveillera. L'action le maintiendra dans un flot constant d'ombre et de lumière, de cris et de chuchotements.
Elle ne lui laissera aucun répit. Ainsi les sensations vraies éprouvées en son corps s'invagineront dans son esprit et enflammeront son imaginaire.. Le dormeur sera réveillé.


-Des traces d'ombre et de lumière...du visible au caché
Le plateau sera nu. L'épure des lignes et la matière révélera ainsi le jeu poétique du visible et du caché , de la présence et de l'absence sur la scène. Sans cesse des surfaces libres qui se montreront et se déroberont. Et les plis et replis de l'espace comme des traces d'ombre et de lumière et des souvenirs, fantasmes ou cauchemars toujours vivaces ou enfouis à jamais au plus profond de la matière. La scène comme résurgence originelle..


-Le corps stigmate
Etre en son corps sera l'élan vital pour éloigner les contours du théâtre et agrandir tout jusqu'à l'infini. L'acteur devra puiser profondément en lui-même pour mieux retrouver et mettre à nu tout ce qui vient du bas fond ; renouer avec la nature instinctive, toutes les forces vives, des instincts les plus primaires aux plus grégaires tels que la sexualité, les pulsions de vie et de mort. Explorer tous les tourments en mon corps. Telle sera l'ambition de notre travail. Le corps de l'acteur comme traverse qui dira tous les cris. Et qui trahira aussi toutes les spasmes de l'être. Donner à voir et à entendre les derniers soubresauts du corps, les derniers sursauts d'une ultime fureur de vivre. Juste avant que le corps ne se dérobe au silence comme jaillissement purement sensible et ne touche à l'intimité suprême de l'être...


-Le virtuel démiurge
La présence virtuelle, froide et parfois lointaine du médecin, traversera toute la pièce.
Miroir de soi ou résurgence démiurge de l'imaginaire psychotique, elle jouera du temps et du souvenir entremêlés au présent psychique et au réel. Brisant et réinventant ainsi l'unité temps-espace.
Toute à sa fureur d'être, l'image-écran ira du jaillissement à la disparition, de la vie à la mort et incarnera ainsi le dernier lien avec l'humanité, le dernier enjeu pour le moi avec l'altérité..


Rédaction du texte Sylvia Botella en collaboration avec Alexandra Badea

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