2000
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Texte original : Die arabische Nacht traduit par Henri-Alexis Baatsch
Écrit en 2000 - français
Comme le théâtre anglais et français depuis quelques années, les pièces de Schimmelpfennig reprennent et reflètent le changement de notre mode de perception, de notre vie. Il va de soi que la télévision et la publicité y contribuent de tout leur poids. Cette prise en compte, ce renouvellement sont indispensables pour capter l’attention d’un public qui, en prenant place au théâtre, ne peut faire abstraction de son vécu quotidien.
La légèreté avec laquelle Schimmelpfennig transforme la scène en un espace où rêve et réalité se croisent continuellement est époustouflante. Il y parvient grâce à des techniques littéraires empruntées au nouveau roman et, bien sûr, au cinéma, permettant des changements d’angle sans la moindre difficulté. Cette mobilité (verbale) enlève à la scène sa lourdeur ancienne – comment bouger le décor ? – et lui confère un caractère plus spirituel ; exactement à l’opposé du réalisme habituel de la télévision. l’efficacité de cette écriture est d’autant plus étonnante que ses thèmes appartiennent à la sphère du quotidien. Dans Une nuit arabe, c’est une coupure d’eau dans un immeuble HLM qui déclenche « l’histoire » et dans Push Up, ce sont les conflits humains dans une entreprise qui déterminent la « marche des choses ».
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