Écrit en 2002 - français
Présentation
D’abord un bain de foule, on serre les mains. On se fait acclamer pour aussitôt protester de sa modestie, gagner la tribune et s’y perdre en circonvolutions poétiques : L’oral et Hardi, discours de campagne d’un éventuel non candidat probable, parcours entamé au gré des festivals d’été, prolongé en soirées-concerts jusqu’à devenir à Paris-ville allocution poétique, fin de campagne à la maison… de la Poésie. « La langue m’échappe depuis toujours. Je n’arrive pas à la saisir. Je confonds tout : Freud et Fred, le danseur de claquettes ou, aujourd’hui Tintin et Desmond Tutu, Madame Bovary et Monsieur Bovidé. Ou Tirésias et Mamelle, j’en passe et des plus belges »… Cette mésaventure des lapsus et des sons, cette faute de frappe au bord des lèvres nous ressemble, au Nord. Plus rare est l’idée de s’obstiner dans l’erreur et d’en faire quelque grande chose. Cela donne dans mon coin le personnage de Jules Mousseron — Zeph Cafougnette, celui qui Cafouille — joué pendant des années avec La Fanfare. Qui me ramène outre-frontière à Verheggen lorsqu’il ajoute : « Je suis un handicapé de la langue, un languedicapé de naissance. »
Nombre de personnages
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