: A propos du spectacle
Le texte de Liscano met à jour nos pulsions animales profondes. Ce qui se passe dans une
famille est un mélange du « dit » et du « non-dit », du « conscient » et de « l’inconscient », du
« rationnel » et de « l’irrationnel ». Approcher la dynamique d’une famille, c’est approcher
la dynamique même de la vie, dont le processus est aléatoire. Ce texte pourrait tout à fait
être transposé dans une grande capitale européenne, la pauvreté galopante poussant la
population à vendre ses propres enfants. Comme les pauvres ont beaucoup d’enfants, le
commerce pourrait être « juteux ».
Si nous écoutions nos pulsions « sauvages » (que nous essayons de masquer notre vie
durant), la communauté humaine ressemblerait à une métaphore de la savane. Un lieu où
les êtres se nourrissent les uns des autres. Chaque jour, éternellement, les animaux servent de
repas les uns aux autres. Les petits de la lionne elle-même peuvent être dévorés par d’autres
prédateurs. De même que le crocodile qui sort de l’eau pour pondre des oeufs ne fait que
servir ainsi leur déjeuner à d’autres animaux…. Il n’y a rien de cruel, rien d’amoral, il n’y
a pas d’état d’âme dans tout cela, c’est le cycle de la vie.
Liscano ôte tout jugement moral ; il nous donne à voir notre côté animal.
Denis Mpunga
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