: Présentation
La plus grande liberté de jeu au service d'une fidèlité absolue à l'esprit de Molière
A l’origine, ce projet est pour nous un laboratoire de travail sur le jeu de l’acteur : aborder les répétitions sans préjugés,
sans distribution préétablie, avec des contraintes fortes (quatre acteurs, pas de décor, pas de costumes, un plein feu).
Nous cherchons ainsi à nous éloigner de tous les artifices de l’illusion pour nous centrer sur la langue. Des changements brusques, des tournures rapides, des passages sans transition, de la violence au rire franc, de la farce au tragique pour transmettre, comme Molière, une pulsion de vie, et rendre à la pièce son insolence.
Nous cherchons une véritable transformation de la représentation en fonction, chaque jour, de la manière dont le public répondra à nos sollicitations, de la manière dont nous interromprons ou non le fil narratif, faisant des pauses, des incises, des commentaires. Nous nous accordons la plus grande liberté possible à réécrire le temps, entrant et sortant des figures de la pièce, même si nous disons exactement le texte de Molière.
On trouve de tout chez Molière, de la farce la plus bouffonne au tragique le plus pur, souvent mêlés. Mais ce théâtre est aussi, en France, porteur d’une tradition dont on a toujours du mal à se départir, sauf à faire moderne pour faire moderne. La notion d’emploi, par exemple, y a longtemps été accolée et transmise, dans les écoles d’Art dramatique. A son corps défendant, il est devenu le gardien du temple. Or, ce que les répétitions nous ont fait découvrir, c’est la permission, la liberté. Comme si le texte portait l’acteur, et non l’inverse. Aussi, passer sans transition du rire aux larmes, du chaud au froid, apprend à penser autrement le travail qu’en termes psychologiques : une expérience physique, une énergie libératrice.
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