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: Note d'intention

BANDES c’est le geste de tisser ensemble des morceaux de temps et de vie a priori totalement opposés, d’arracher les pavés pour construire une piste de danse.


  • Une bande de cinq acteurs les plus différents possibles, fortement au présent, ancrés

Ça parle de la jeunesse, de tout ce que la jeunesse tente d’être et de ne pas être.


  • Des femmes incarneront des hommes ; il ne s’agira pas de  « jouer aux

situs » sur un mode réaliste ou bien documentaire


Ça parle de gens vivant à des époques différentes et à des endroits différents, des gens fascinant utilisant des moyens d’action différents mais qui ont en commun cette étrange manie : se montrer infiniment exigeant envers le monde, mais n’appuyer leur véhémence que sur des armes poétiques.


  • Les fragments narratifs apparaîtraient soudain à partir du présent,

jailliraient d’une structure performative ancrée dans le présent réel de la représentation.


Ça parle du fait que tout est possible, c’est-à-dire du fait que n’importe qui peut monter un groupe de rock, de punk, faire quelque chose, sortir de sa léthargie, trouver des amis,


  • Rien n’est sans le public : nous sommes du même temps – un temps réel.
  • Lutter contre la passivité des deux côtés de la scène.

BANDES part de cette énergie bizarre qui combine une immense colère et un rêve naïf.


  • Donc s’adresser aux gens. Les entraîner ensemble avec nous dans une histoire lorsqu’on y plonge, dans une expérience lorsqu’on la fait devant eux. Un spectacle avec de la sueur et peut-être de la magie mais pas d’illusion.

Ça traduit des moments de jouissance, des moments inédits, des moments de liberté. Toutes ces choses qui échappent à la forme de la marchandise – l’écoulement du temps, la vie, les instants décisifs, l’ondulation électrique de la mémoire –, tenter de les restituer autrement que comme des marchandises, des photos-souvenirs.


  • Observer les règles de l’espace pour les détourner. A partir des contraintes, faire jaillir des mystères. Se demander tout ce à quoi peut servir un mur

BANDES parle de la frustration. De la sensation de voir passer devant soi un monde invivable et de la nécessité d’y faire sa vie ; aussi, de l’impression de ne pas savoir comment s’y prendre autrement qu’en faisant émerger des œuvres d’art tout en pressentant qu’elles ne changeront pas grand- chose, sinon qu’elles iront peut-être grossier le marché qui les récupèrera.


  • De la musique, certainement, du bruit, toutes les musiques, des voix et la radio - leur entrechoquement dissonant, comme un collage dada

BANDES parle de l’échec, de la peur de l’échec et de la nécessité de l’échec. Ça parle du suicide de Guy Debord, de la fin des amitiés, des changements d’identité, ça parle de la difficulté à se retrouver et s’unir autour d’une sensation commune. Ça cherche à comprendre : pourquoi les bandes finissent-elles par se séparer ?


  • BANDES est un spectacle dur

Finissent-elles forcément par se séparer ?


  • BANDES est un spectacle drôle

Dans quel monde finissent-elles forcément par se séparer ?


  • BANDES est un spectacle critique

BANDES parle du fait que l’histoire est aujourd’hui, est en mouvement, est dans nos corps quotidiens, dans notre manière de bouger. Du fait que choisir quels disparus sont encore nos contemporains est un acte décisif. Ça parle de l’histoire, des générations qui passent, des pères qui cherchent en vain leurs enfants perdus, leurs héritiers manqués, et vice versa.


  • BANDES est un spectacle critique
  • non au sens d’une sentence négative, mais au sens de la volonté d’ouvrir d’autres possibilités, de leur imaginer un corps

BANDES parle du XX e siècle, de ce siècle au bout duquel nous, nous sommes arrivé/e/s ; ça voudrait raconter quelque chose de comment ce sont ces vies-là qui nous ont été faites. Pour éclairer un peu ce qu’on pourrait en faire – ou plutôt : et comment.


  • La combinaison de techniques mixtes et de soudaines ruptures de ton et de temporalités. L’humour du carambolage.
  • Un texte vif comme un bolide par-dessus une calme danse de couples mal assortis.
  • Un concert violent bâti sur une conférence
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